Voilà un bout de temps que je n’ai pas posté d’articles sur mon blog, mais rassurez-vous ce n’est pas parce que je suis malade ou que je travaille trop ! Je suis juste atteinte d’une flémingite aigue !
Alors que mes exams se déroulent en ce moment même je trouve un petit échappatoire ici là pour fuir la responsabilité assommante qu’est celle de tout étudiant : à savoir ETUDIER.
Avant de vous faire un compte rendu pré-post exams, laissez-moi vous retranscrire les quelques semaines qui se sont passées depuis Orcha.
La semaine avait repris avec les cours le mercredi & le jeudi, classique j’ai envie de dire, pour préparer une fin de semaine plutôt Crazy sur le campus : L’IIM-L recevait à l’occasion d’un challenge inter-écoles des étudiants de part & d’autres d’Inde pour des tournois sportifs, entendez par là quelques matchs de cricket, de volley et même de Foot ! Puis des défilés de mode occidentaux, traditionnels et un fameux concours de Danse !
Notre rôle là-dedans ? Faire du sport ? Que nenni. Supporter ? Neither. Se ridiculiser ? Oh que oui !
Comment ? Démonstration:
Imaginez un comité type BDE qui vous expose gentiment que vous allez devoir, vous autres petits étrangers vous préparer à :
-monter sur scène-devant 900 étudiants
- subir les feux des projecteurs,
- déambuler dans des draps colorés moches de 9 mètres de long (dixit sari), et qui plus est dévoilant votre joli bidou (légèrement gonflé par les 120 bols de riz ingurgités en 2 mois)
- se déhancher – non pas sur le rythme du dancefloor mais sur de la musique ( ?) indienne,
Le TOUT en une journée car votre flemmardise aigue est contagieuse, tous les STEX l’ont attrapée!
Je vous aurai bien mis la vidéo mais de peur d’être reconnue, et d’être appelée pour la prochaine Star ac’ je la garde avec moi !
Ce fameux spectacle ayant lieu le samedi nous avons eu le temps de répéter avec Lavina, une indienne qui a pris nos corps en main, désespérée de voir des balais en sari ! Après moult répétitions, encore mieux que la fête de l’école, on a pu admirer les quelques joueurs moustachus qui laissent rêveur, en grignotant des petites spécialités locales ! A l’occasion ils avaient mis des petites échoppes de nourriture et autres dans le campus, ce qui donnait une âme vraiment sympathique & dynamique au week-end.
Le grand soir approche, on trinque avec un petit shoot de vodka (non nous ne sommes pas alcooliques, mais nous respectons les traditions de certains ;)) en se disant que quitte à être des balais autant être souriants ! Et on monte sur scène. Drama.
Bon, on s’est pris les pieds dans les saris, oublié nos pas sur la première danse, inventé un nouveau madison mais on s’est au final vraiment bien amusé... Jusqu’à ce que nos « concurrents » arrivent. Non pas les indiens mais la mafia italienne de leur petit nom qui avait pris les choses au sérieux et qui ont fait un vrai spectacle, laissant tous les indiens rêveurs... Bref on n’a pas gagné. L
Le lendemain, remis de nos émotions, on se prépare pour la soirée du mois ! Une fois par mois un comité organise une soirée dans le Campus. On s’est retrouvé dans un jardin avec des petites guirlandes lumineuses de partout, un bar en bambou et un DJ vraiment super, à boire des cocktails vodka cramberryes, mangue ou autre ce qui donnait un peu d’exotisme à tout cela !
C’est l’occasion pour nous de découvrir les indiens sous leur meilleur jour : ils dansent et se lâchent ! Attention quand ils dansent il vaut mieux garder ses distances, non pas qu’ils soient collants (si peu) mais surtout on à l’impression qu’ils partent à la guerre contre des extraterrestre et gesticulent dans tous les sens levant les jambes et les bras de façon (très) énergétique ! Après tout, ce n’est pas pire que nos petits pas coincés sur le coté ! Fin de soirée au lever du soleil. Ca fait du bien de se sentir jeune !
La semaine qui suit ne s’annonçait pas très drôle pour moi. Tous mes amis partaient pour une destination ou une autre : Népal (ils allaient faire un treck : trop dur pour mes petites pattes !), Jaipur & Vârânasî : déjà fait ! (la fille blasée !) . Mais au final je n’étais pas toute seule, Marion la frenchy warrior (elle reste là un an) et les italiennes restaient sur le campus pour cause de cours décalés. il nous reste pas grand chose à faire mis à part manger ou cuisiner...: direction le MESS!
Du coup on est parties à la découverte de Lucknow et de ces coins les pus méconnus. Génial. Ma ville ressemble enfin à une vraie ville indienne, et on a vu autre chose que les Malls dans lesquels notre comité Stex nous avaient entrainé. Quand je dis vraie ville indienne, j’entends par là des papiers par terre partout, des vaches, des cochons, des vélos, des rickshaw, tout tout tout dans des petites ruelles, ou on a le plaisir de se frayer un chemin !
Ah que c’est bon de partager sueur, crachas et odeur ! ;) En vrai c’était super coloré et super bien ! On a même trouvé un petit « tailor shop » ou l’on s’est fait faire sur mesure un petit « business suit », pour qq euros.. à voir ce que ça donne ! Après tant d’agitation, retour appréciable au calme d’un petit resto, ou allongées sur des matelas on savoure des cocktails & plats européens ! miam miam ! Le lendemain, rebelote on part à la découverte d’un autre quartier, Marion se fait faire un mandi au hénné.
on essaiera de faire la meme chose lors d'une aprem girly dans ma chambre!
Généralement les femmes en font sur les mains et pieds à l’occasion de mariages.. Marion pour faire joli ! remarquez que c’est un homme qui s’en occupe ! A part ces petites excursions, je rencontre un peu plus d’indiens, qui nous embarquent dans des restos typiques à manger des kebabs : ce n’est pas les kebabs auxquels vous pensez, non non ce sont des sortes de viande de mouton en forme de beefsteak haché que vous mangez dans des parathas (je ne suis pas si sure du nom) (pains indiens bien gras mais siiiiiiiiii bons) et quelque peu épicés ! Trop Bons ! on ira meme se manger un vrai steack de boeuf.. mais je crois que vaut mieux attendre d'etre à la maison pour en manger un bon de bon!
On tentera aussi le cinéma indien, par chance je ne suis pas tombée sur un bollywood trop nian nian ou ils dansent et chantent tout le temps ! on s’étonne aussi du confort du ciné (bien mieux qu’en France), les sièges sont moelleux et s’inclinent et il y a même un entracte ! le film est en Hindi-glish , heureusement Nikhil me fait la traduction ! le film est une histoire d’amour (comme tjs en Inde), et ne se termine pas par un coucher de soleil et un long baiser hollywoodien mais par un bon vieux Hug ! ah on les refera pas ces indiens !
Les potes reviennent,le frigo arrive, la vie sur le campus reprend son train-train.. et les exams arrivent !! OH MY GOD !!! (presque bilingue !) des exams ? ça veut dire qu’il est temps d’ouvrir son livre de finance ? ce dernier est plus apparenté à un livre de chinois pour moi mais j’essaie, j’essaie je vous jure ! (Marie-Thérèse sortez de ce corps ;)) Avant cela il y a un nouvel événement qui se prépare : DIWALI .
DIWA-QUOI???
Divālī est une fête très populaire en Inde : c'est celle des lumières, à l'occasion de laquelle on s'offre des cadeaux et tire des feux d'artifice. Les festivités durent cinq jours, dont le troisième, le plus important (Baṛi Divālī, « la grande Divālī »), est consacré à la déesse Lakshmi, les quatre autres étant associés à différentes légendes et traditions.
C'est le plus important de tous, celui du « grand Divālī », appelé Baṛi Divālī, (le jour précédent étant le Choṭī Divālī, le « petit Divālī »), qui est consacré à la pūjā, cérémonie d'adoration de la déesse Lakshmi. Lors de cette pūjā (Lakshmi Pūjā), qui se déroule le jour de la « nuit sans lune » d'Amavasya, cinq divinités sont célébrées : MahaLakshmi, déesse de la richesse, MahaSarasvati, déesse du savoir, et MahaKali, puis Ganesh et Vighnaharta [38].
Les Hindous effectuent leurs ablutions avant de se joindre à leur famille et à leur Pandit, pour adorer ensemble la divine Lakshmi, afin qu'elle répande sur eux richesse et prospérité, et permette le triomphe du bien sur le mal, de la lumière sur l'obscurité.
C'est lors de ce troisième jour que les préparatifs, en vue de la pūjā , sont les plus importants : décoration de la maison et rangoli (motifs décoratifs pour accueillir Lakshmi), préparation des thali, ces plateaux où l'on dispose les ustensiles nécessaires à une pūjā réussie.Les rangoli sont les décorations qui, lors de la fête, ornent les maisons, les cours, les sanctuaires et même les salles à manger. Destinées à témoigner d'une chaleureuse hospitalité - car lors du troisième jour, Lakshmi, selon la croyance populaire, vient elle-même visiter les maisons - les rangoli sont dessinées sur le sol avec de la farine de riz en signe d'accueil et pour repousser les mauvais esprits. Des poudres de couleur sont aussi utilisées, afin de former des dessins de formes géométriques.
A cette occasion, nos buddies (sortes de parrains de 1ere année) nous ont aidés à faire des rangoli, meme si ça ne nous enthousiasmait pas de faire des dessins par terre, on a encore une fois retrouvé nos ames d’enfants et on s’est laissé prendre au jeu ! admirez le resultat !
Nous étions invités ensuite avec Alexis & Claire chez un ami indien du copain (indien) de Marion pour fêter Diwali en famille ! On est donc parti aux alentours de 19h ,apres que Pratyush et Marion aient acheté des pétards à faire exploser un immeuble, chez la famille d’Ashouarya. C’etait vraiment trop gentil de sa part de nous recevoir, surtout que pour nous c’etait vraiment extra-ordinaire de pouvoir partager une telle fete avec une vraie famille indienne. On a été reçus comme des princes, là-dessus les indiens sont juste parfaits-on devrait beaucoup apprendre de leur sens de l’hospitalité, ils nous ont offert des petits gateaux autour d’une table, comme nous aurions pris l’apéro en France. Les gateaux ressemblent de pres à des patisseries orientales, et pour nous qui n’avons pas de reels desserts ici, c’etait tout simplement royal & délicieux. Après nous sommes allés à la rencontre des voisins pour tirer les feux d’artifice, voisins qui sont comme des cousins, tout le monde connaît tout le monde et par signe de respect & d’affection les enfants appellent les adultes aunty & uncle. Ils ont une autre marque de respect un peu déconcertante qui est de toucher les pieds des adultes des qu’ils en croisent un. Je ne vous raconte pas l’embarras dans lequel on s’est trouvé lorsqu’il a fallu dire bonjour. Mais une bonne poignade de main a fait l’affaire !
Une fois les pétards terminés ainsi que les feux d'artifices - ce qui a bien duré en soi deux heures, failli nous tuer 20 fois et failli mettre le feu aux nombreux cables éléctriques - nous sommes rentrés pour le diner.
Là 6 couverts attendaient alors que nous étions bien plus nombreux. Marion un peu plus accoutumée aux pratiques indiennes nous a conseillé de nous assoir et de nous laisser aller. Expérience surprenante: les voisins étaient présents autour de nous, les petites aidaient la maman a faire des plats, d'autres nous servait.. C'était absolument délicieux! le hic c'est que des que vous avez terminé un de vos plats , on vous ressert.. du coup on a bien mangé! jusqu'a ce qu'on comprenne que si on voulait poliment dire que l'on avait bien mangé , il suffisait de prendre le petit dessert qui nous était deja servi dans une coupelle à coté! je ne vous raconte pas le nombre de petits pains et bonnes petites choses frites que j'ai mangé avant de comprendre tout cela! Une fois fini, les parents se sont mis à table à leur tour..
J'allais oublier: Avant de faire exploser la ville, nous avons participé à la prière. Qu'est ce que c'est drole au fond: ils sont bien moins coincés que nous.. ils paralent, sonnent des cloches, offrent des soufflés de riz, chantent, et nous expliquaient en meme temps ce qu'il faisait , à savoir prier le dieu de l'argent et de je ne sais plus qui pour venir dans leur maison!
Voilà la soirée géniale que l'on a passé , avant de retourner dans notre chez nous et preparer les exams du lendemain: le dimanche soir à 18h..